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DISPARITION
Nous assistons en ce moment même à la 6e extinction que la planète n’ai jamais connue (1).
C’est la première fois depuis la disparition des dinosaures qu’autant d’espèces s’éteignent à cette vitesse et dans de telles proportions.
Les causes sont multiples et selon le WWF (2) les principales sont par ordre d’importance:
– La sur-exploitation des ressources naturelles
– La dispation des habitats
– Les changements climatiques
– Les espèces et les gènes invasifs
– La pollution
– Les maladies
Parmi tout le règne animal, ce sont les insectes qui paient le plus lourd tribut (3) et cela pourrait s’avérer dramatique pour la survie même de l’humanité.
Pour ne citer que deux exemples, la disparition des lombrics contribue à rendre nos sols stériles (4) et sans les insectes pollinisateurs les rendements agricoles s’effondreraient (5).
Pourquoi les abeilles disparaissent-elles ?
Comme souvent les causes de la disparition sont multiples. Lorsque l’on parle de la disparition des abeilles il s’agit de toute les abeilles : domestiques comme sauvages (ex : bourdon, Cornue, etc…). Si l’on se concentre sur le cas des abeilles domestiques, on identifie 3 causes majeures :
- l’invasion mondiale depuis 1900 du Varroa. Cet acarien venu d’Asie a été exporté accidentellement par l’homme dans le monde entier. Il a la particularité de se reproduire très rapidement dans les ruches et de se nourrir des corps gras de l’abeille et de sa lymphe (6).
- L’utilisation massive de pesticides et notamment des néonicotinoides apparus dans les années 1990 perturbent le système nerveux des abeilles qui ne retrouvent jamais le chemin de leur ruche et meurent (7)
- L’agriculture intensive et ses grandes monocultures qui proposent des ressources florales sur un laps de temps très court et sont à l’origine de disettes même en pleine saison (8)
Sources:
(1) https://www.nationalgeographic.fr/environnement/la-sixieme-extinction-massive-deja-commence
(2) https://www.lemonde.fr/planete/article/2014/09/30/la-terre-a-perdu-la-moitie-de-ses-populations-d-especes-sauvages-en-quarante-ans_4496200_3244.html
(3) https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/insectes-insectes-pourraient-avoir-disparu-surface-terre-ici-100-ans-68949/
(4) https://sciencepost.fr/2018/03/hubert-reeves-previent-lhumanite-a-propos-de-disparition-vers-de-terre/
(5) https://sciencesnaturelles.ch/service/publications/24542-abeilles-et-autres-pollinisateurs-importance-pour-l-agriculture-et-la-biodiversite-2014-
(6) https://fr.wikipedia.org/wiki/Varroa_destructor
(7) https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/zoologie-neonicotinoides-risque-abeilles-confirme-37838/
(8) https://www.aujardin.info/fiches/deserts-verts.php
Beaucoup de plantes ont besoin des insectes pollinisateurs pour assurer leur reproduction.
Selon l’INRA les abeilles domestiques et sauvages contribuent à la pollinisation de 80 % des espèces de plantes à fleurs (1).
Par ailleurs et selon Vincent Bretagnolle directeur de recherche au CNRS “les insectes sont des maillons essentiels des écosystèmes et des chaine alimentaires (…) ils sont à la base de l’alimentaiton de beaucoup d’autres animaux, notamment les oiseaux.” (2)
Sources:
(1) http://www.inra.fr/Grand-public/Ressources-et-milieux-naturels/Tous-les-dossiers/Abeilles-pollinisation-biodiversite-pesticides/Abeilles-pollinisation-et-biodiversite
(2) https://www.franceculture.fr/emissions/la-revue-de-presse/la-revue-de-presse-mercredi-1-novembre-2017
Paradoxalement en ville les abeilles retrouvent un environnement riche en diversité florale grâce aux parcs et aux jardins qui fleurissent du printemps à l’automne (1).
Par ailleurs de plus en plus de villes lancent des initiatives 0 pesticide ce qui rend leur territoire particulièrement propice à la survie des abeilles (2).
Pourtant seul un changement de nos modes de consommation et de production permettra la survie des abeilles et la préservation de la biodiversité.
L’apiculture urbaine est plus un moyen de sensibiliser nos concitoyens à l’importance des abeilles et aux enjeux qu’entraineraient leur disparition.
Source
(1) https://www.letemps.ch/societe/ville-estelle-lavenir-labeille
(2) http://ma-commune-zero-pesticide.ch/
L’humanité est 7 fois plus nombreuse aujourd’hui qu’il y a deux siècles et le nombre d’Hommes ne cesse d’augmenter.
En 2050 nous serons 10 milliards d’humains sur terre (1) contre 7 aujourd’hui soit une augmentation de 30% en 30 ans.
Pour nourrir l’humanité et préserver des espaces sauvages nous allons devoir améliorer nos rendements agricoles (2).
Hors selon la FAO, les techniques de production actuelles ayant recours à de nombreux intrants (engrais, pesticides et fongicides) atteignent leurs limites (3) (4).
La disparition des habitats et le recours aux pesticides sont considérés commes deux des principales raisons du déclin des abeilles.
Hors l’ONU l’affirme : « Sur les cent espèces végétales qui fournissent 90 % de la nourriture dans le monde, plus de 70 % dépendent des abeilles pour leur pollinisation » (5) (6).
On imagine facilement l’impact que cela aurait sur nos culture et leurs rendements: sans abeilles il est probable que l’humanité souffre d’importantes famines.
Source:
(1) https://www.youtube.com/watch?v=9iHIGqNzOz4
(2) https://www.cairn.info/revue-geoeconomie-2008-3-page-61.htm#pa46
(3) http://www.fao.org/3/y3557f/y3557f03.htm#TopOfPage
(4) http://www.fao.org/3/y3557f/y3557f11.htm#s
(5) http://www.inra.fr/Grand-public/Ressources-et-milieux-naturels/Tous-les-dossiers/Abeilles-pollinisation-biodiversite-pesticides/Abeilles-pollinisation-et-biodiversite
(6) https://www.humanite.fr/un-monde-sans-abeilles-est-il-vivable-569773
Les néonicotinoides est une famille de pesticides commercialisés depuis une dizaine d’année. De nombreux apiculteurs font un lien direct entre la mise sur le marché de ces molécules et l’augmentation de la mortalité de leurs colonies. TROUVER PLUS D’ELEMENTS SUR LE MODE OPÉRATOIRE DES MOLECULES, LA REMANENCE, L’EFFET COCKTAIL.
Ce sont les américains qui ont les premiers parlés d’effondrement ou « colapsing ». Il s’agit d’un comportement nouveau où les abeilles quittent leur ruche sans laisser aucune trace alors même que les réserves de miel et de nourriture leur permettrait de passer l’hiver (ajouter lien vers l’apiculteur qui pleure)
Tout d’abord tous les frelons sont d’origine asiatique.
Notre frelon habituel s’est installé en Europe il y a plusieurs milliers d’années et des prédateurs se sont habitués à sa présence régulant ainsi sa présence.
Le Vespa velutina communément appelé frelon asiatique est facilement identifiable car il a les pattes jaunes. Il a été introduit accidentellement dans le Sud Ouest de la France en 2004 dans des poteries importées de Shanghai et protégées par de la paille.
En l’absence de prédateur et grâce aux échanges commerciaux le frelon Asiatique a rapidement envahi toute la France, le Nord de l’Espagne, du Portugal et de l’Italie ainsi que la Belgique et une partie de l’Allemagne.
Contrairement à ce que l’on pense les frelons asiatiques ne sont pas dangereux pour l’homme tant que l’on reste à bonne distance de leur nid.
En revanche ils perturbent énormément les abeilles domestiques car ils chassent en meute et les abeilles qui ont peur de se faire dévorer restent à l’intérieur de leur ruche les empêchant de ramener de la nourriture pour la colonie.
En 2018 des nids de frelon Asiatique ont été identifiés aux alentours d’Annecy et il y a fort à parier que la Suisse sera elle aussi touchée prochainement.
La mise en place de « muselières » (https://www.frosaif.fr/REPOSITORY/MuselieresFrelonsVV_AAVO_ESAT_V5_24Avril2017.pdf) semble être un moyen efficace de tenir les frelons à bonne distance des abeilles. Ces dernières continueront à se faire manger mais la muselière limite les perturbations et permet ainsi aux colonies d’abeilles de continuer de produire et d’alimenter leurs ruches.
Lui aussi importé d’Asie par l’homme dans les années 1990 le varroa est un acarien. Il se fixe sur le dos des abeilles et migre rapidement sous leur abdomen pour les consommer vivantes. Ce parasite présente la particularité de se développer extrêmement vite dans le couvain des abeilles et la taille de sa population double tous les mois en saison. Les méthodes de lutte ont été développé et il est PRIMORDIAL de se rapprocher du rucher école le plus proche de chez soi pour les connaitre et les mettre en œuvre. Le varroa est l’affaire de tous les apiculteurs ; nous devons coordonner nos actions pour lutter contre ce fléau. A noter que certains programmes travaillent à la sélection de reines qui s’épouillent et nettoient plus systématiquement leur environnement luttant ainsi naturellement contre ce parasite.
[ La foire aux questions est en cours de construction ]
Beaucoup de questions réponses à venir…
MIEL
Il existe deux principaux types de miel :
Miel monofloraux (plante à fleurs ou arbre)
Pour que le miel de fleur simple soit éligible à la désignation, il doit contenir au moins 50 % du pollen concerné. Le miel de tilleul devra par exemple contenir 50% ou plus de pollen de Tilleul. Avant de commercialiser du miel monofloral il est donc préférable de le faire analyser en laboratoire.
Voici quelques exemples de miel monofloraux : Miel de romarin, blanc et blanc laiteux. Le rendement est faible, mais se conserve très bien. Miel de tournesol, jaune vif, crémeux, assez peu parfumé. Le miel de thym a une couleur jaune foncé et une saveur forte il peut être utilisé en médecine pour traiter les grand brûlés grâce à ses propriétés cicatrisantes.
Miel polyfloraux (miel de printemps, miel de fleurs entières, etc.).
Les autres miels sont dits « toutes fleurs » ou polyfloraux donc sans caractéristiques précises d’une plante ou d’un terroir particulier ce qui ne les empêche absolument pas pour certains d’être excellents.
Les miels spécifiques
Le miel peut aussi avoir des particularités liées à la saison (miel de printemps) ou une spécificité de lieu comme le miel de montagnes. Il existe même un miel de miellat (ou de forêt) qui est généré par les pucerons qui pompent la sève des arbres notamment le pin, le sapin, l’épicéa, le chêne, le tilleul et d’autres.
Au niveau mondial la productivité des ruches ne cesse de décroitre et pourtant les exportations de miel ont augmenté de 61% dans le monde entre 2007 et 2013. Sur la même période le nombre de ruches n’a lui augmenté que de 8%. On peut donc affirmer qu’une part importante du miel commercialisé est adultéré, modifié ou falsifié.
Les principales méthodes de falsifications sont :
- l’ajout de sirop de bons marché (à base de maïs ou de riz)
- le mensonge sur l’origine du miel importé
- le mensonge sur le type de miel pour les miels monofloraux (ex miel de Tilleul, miel de lavande, etc…)
Il est difficile de trouver des chiffres mais selon Agroscope sur les années 2013 et 2014 la Suisse a consommé en moyenne 10’500 tonnes de miel. Or seul 3’400 tonnes ont été produites dans notre pays soit seulement un pot sur trois. Les deux autres pots ont été importés de l’étranger et principalement d’Amérique latine où le prix du miel serait deux à trois fois moins chère à l’importation.
(source : https://www.letemps.ch/economie/marche-miel-inonde-produits-frauduleux)
Le miel est connu pour ses propriétés antiseptiques, cicatrisantes et anti-inflammatoires, et peut être utilisé pour soigner les plaies, les brûlures, les inflammations respiratoires, etc. ! Il ne fait aucun doute que le miel est le produit de la ruche le plus célèbre et qu’il est utilisé pour son goût et ses bienfaits pour la santé. Il est utilisé depuis la nuit des temps, c’est le véritable nectar des dieux utilisé par les pharaons lors de leurs mariages (d’où la fameuse “lune de miel” !).
En Suisse, la quantité moyenne de miel produite est d’environ 20kg. Il faut savoir que la ruche dépend énormément de la saison et qu’elle peut produire 0kg une année comme 60 l’année suivante !
En consommant du miel local vous limitez les émissions de CO2 liées au transport de marchandise. Et vous encouragez l’apiculture locale ; c’est un acte militant qui vous permet d’agir concrètement pour la préservation de votre environnement proche, pour plus de pollinisation, plus de variétés végétales, plus de vie dans nos campagnes.
Le miel est une substance sucrée extraite par les abeilles du nectar des fleurs ou du miellat d’insectes comme les pucerons. Elles butinent ce nectar puis le transforment.
Ce sont les butineuses qui partent récolter le nectar. Elles enfoncent leur langue au centre de la fleur pour aspirer le liquide et le stocker dans le jabot (le sac d’attente au début du tube digestif), où il va commencer à se transformer. Une fois de retour à la ruche, elles transmettent ce nectar au receveur par la trophallaxie (action de ruminer la nourriture stockée dans le jabot en échange d’une autre abeille)
Le nectar passera par deux ou trois ouvrières, et chaque ouvrière fera circuler le nectar entre sa « bouche » et le jabot. Il est donc mélangé à de la salive, et l’une des enzymes (l’invertase) va progressivement transformer le saccharose brut en sucres plus digestes, comme le glucose et le fructose. Le saccharose n’est pas le seul élément qui change dans ce processus. En fait, le nectar est composé de plusieurs éléments. Une petite partie du glucose obtenu sera également modifiée grâce à une autre enzyme (glucose oxydase). Cette enzyme apportera au miel un acide, à savoir l’acide gluconique, dont le pH bas empêchera le développement des bactéries et des champignons. Cette deuxième enzyme produit également du peroxyde d’hydrogène, responsable de la protection de tout le processus de maturation du miel.
Il est ensuite déposé dans les alvéoles des cadres de la ruche.
Dans cet endroit chaud et constamment ventilé par les abeilles, une partie de l’eau du nectar va s’évaporer. Lorsque le miel est suffisamment sec pour se stabiliser, les abeilles recouvrent les alvéoles d’une fine couche de cire imperméable. Sous la protection de l’air et de l’humidité, il continuera lentement à mûrir sans risque d’altération. En Suisse et pour éviter que le miel ne tourne, son taux d’humidité ne doit pas dépasser les 18%
Pendant la période forte de production, à la fin du printemps et au début de l’été, une ruche composée de 40 000 à 70 000 abeilles peut produire 30 kilogrammes de miel par an. Les butineuses pèsent environ 75 milligrammes et peuvent transporter leur propre poids en nectar. On estime qu’au cours de sa vie, une abeille ne produit que 1/12 de cuillère à café de miel, mais elle contribue à la survie de la plupart des plantes en les pollinisant.
A l’échelle de ces insectes, produire un kilo de miel est un travail titanesque. Cette quantité mobilise l’énergie de 6 000 abeilles pendant deux semaines et elles doivent butiner près de 6 millions de fleurs, ce qui équivaut à 150 000 kilomètres, soit quatre fois le tour de la terre.
Tous les miels cristallisent tôt ou tard. Ce phénomène naturel ne veut pas dire que votre miel n’est plus propre à la consommation. Certaines personnes aiment le miel cristallisé, si ce n’est pas votre car il est facile de le rendre de nouveau liquide en la faisant chauffer au bain marie à une température de xx C. Au-delà de cette température votre miel perdra de nombreuses propriétés.
Le miel crémeux est un miel qui une fois récolté est « fouetté » par l’apiculteur. Cela change le goût et la texture du miel pour le plus grand plaisir des gourmands.
Lors de la production de miel, les abeilles retirent beaucoup d’eau du nectar récolté sur les fleurs, ce qui aide à empêcher la fermentation
Mais le miel contient d’abord plusieurs facteurs antibiotiques naturels qui peuvent empêcher la croissance bactérienne.
Par conséquent, c’est le seul aliment qui ne se détériore jamais, tant qu’il est conservé dans un endroit sec.
Certains disent même que le miel vieux de 2 000 ans trouvé dans les pyramides égyptiennes est toujours bon à manger (même s’il n’y a plus de goût).
Après plusieurs années de stockage, le miel a tendance à se solidifier, mais il suffit de le chauffer pour lui redonner un aspect liquide.
Ainsi, la date limite d’utilisation optimale indiquée sur les pots de miel est purement conventionnelle.
Nombreux sont les véganes qui considèrent que les apiculteurs exploitent les abeilles. Si l’éthymologie même du mot « apiculture » (culture des abeilles) leur donne raison il y a comme souvent quelques nuances à apporter. Les méthodes apicoles diffèrent beaucoup selon la philosophie de l’apiculteur ; chez Apidae par exemple notre objectif premier est le bien-être de nos abeilles et non pas la course à la productivité.